Le blocage : une crise politique et citoyenne
Depuis plus de sept mois, les Bruxellois vivent sans gouvernement de plein exercice. Ce blocage a des conséquences délétères : les associations sont forcées de licencier leurs effectifs faute de subsides, les faillites d’entreprises explosent, la dette s’emballe et surtout, les citoyens subissent directement l’immobilisme politique. Les Engagés refusent de rester spectateurs de cette situation qui met en péril l’avenir de Bruxelles.
Un mécanisme concret et progressif : réduction des indemnités et des traitements
Dans un esprit de responsabilité et de bonne gouvernance, la proposition déposée par Les Engagés prévoit, à partir de la date des élections régionales :
- Une réduction de 10 % des indemnités parlementaires et des traitements des ministres et secrétaires d’État après 3 mois sans gouvernement de plein exercice ;
- Une réduction de 20 % après 6 mois ;
- Une réduction de 30 % après 9 mois ;
- Une réduction de 40 % après 12 mois et plus.
En ce qui concerne les parlementaires régionaux, ce mécanisme de responsabilité est justifié par l’article 35 de la loi spéciale du 12 janvier 1989, qui dispose que les parlementaires ont un rôle direct tant dans la présentation de la liste des candidats au gouvernement que dans son installation par leur vote.
Pour ce qui est des ministres et secrétaires d’État en affaires courantes, ils ont également leur part de responsabilité dans l’absence de gouvernement de plein exercice. En effet, les partis politiques occupent aujourd’hui une place prépondérante dans notre démocratie, et les ministres et secrétaires d’État y exercent une forte influence.
Les citoyens au centre des priorités
Assez de détournements du rôle premier de nos institutions. Les Bruxellois attendent de leurs représentants qu’ils agissent au service de la société, pas qu’ils bénéficient indéfiniment d’un système bloqué. Ce mécanisme de responsabilisation est une claque nécessaire dans la complaisance politique actuelle
, déclarent Christophe De Beukelaer, chef de groupe, et Gladys Kazadi, cheffe de groupe Cocof. En instaurant des conséquences concrètes et directes pour les parlementaires et ministres, Les Engagés bruxellois espèrent provoquer un électrochoc. Cette proposition marque une rupture avec les pratiques habituelles et envoie un signal fort aux citoyens : on ne peut s’accommoder de l’immobilisme.
Une solution innovante pour sortir de l’impasse
Ce blocage, au-delà de ses impacts économiques et sociaux, mine la confiance des citoyens envers leurs institutions. Les Engagés bruxellois réaffirment leur engagement à poursuivre l’intérêt général et appellent l’ensemble des formations politiques à soutenir cette mesure qui responsabilise les acteurs de cette situation indigne de notre démocratie.